vendredi 2 mars 2012

Le halal


Les produits alimentaires halal: un enjeu économique mais aussi civilisationnel

un article publié dans la revue CIVITAS n°40 de Juin 2011 par le Commissaire colonel (e.r) Jean-Claude PHILIPOT et mis en ligne le 23 février sur le site de France Jeunesse Civitas

Le halal s'identifie généralement avec la viande. C'est une erreur, même si la problématique de la viande halal revêt une importance particulière au regard des conditions d'abattage.

Les produits alimentaires halal représentent un marché. C'est seulement une des raisons de leur introduction dans notre pays. Il convient d'observer la plus grande vigilance à ce que des produits de ce type ne soient pas systématiquement utilisés et qu'ils ne deviennent vite une taxe obligatoire versée aux certificateurs musulmans.

« LE HALAL OU LE LICITE »

Dans l'islam, le produit alimentaire, mais aussi le cosmétique ou le produit de soins est «halal » ( « licite »), « haram » ( « interdit » ) ou « masbooh » douteux »).

Sont « haram »:

  • Le porc;
  • Les animaux n’ayant pas subi l’abattage rituel au nom d'Allah;
  • L’alcool et les drogues;
  • Les animaux carnivores (chiens, chats, singes…), les oiseaux de proie et les animaux terrestres sans oreilles externes ;
  • Le sang et des produits dérivés ;
  • Les aliments contaminés par un des produits précités ;

Sont « masbooh » les produits alimentaires contenant de la gélatine, des enzymes ou un émulsifiant

Sont « halal», les autres aliments ou produits fabriqués avec des aliments non interdits ou non douteux.

Les animaux autorisés doivent être égorgés[1], la tête tournée vers la Mecque par un sacrificateur prononçant l'invocation rituelle. L'animal doit se vider de son sang jusqu'à ce que la mort s'en suive.

UN ABATTAGE RITUEL NON CONFORME AUX PRATIQUES MODERNES RELATIVES A LA SOUFFRANCE ANIMALE

La civilisation occidentale s'est efforcée de réduire toute souffrance humaine[2], mais s'est aussi ouverte au sort des animaux. De là est née la réglementation de protection animale avec notamment, les articles L 237-2, R 214 paragraphes 63 à 81 et R 215 du code rural et l' arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d’immobilisation, d’étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs.

Ces textes, mais aussi de la directive 93/119/CE[3] du Conseil du 22 décembre 1993, sur la protection des animaux au moment de leur abattage ou de leur mise à mort modifiée par le Règlement (CE) n° 806/2003 du Conseil du 14 avril 2003, spécifient l' obligation d'étourdissement de l'animal avant qu'il ne soit mis à mort ou abattu[4] mais autorisent par exception l'abattage rituel sans étourdissement. Même incohérence dans la Convention européenne sur la protection des animaux d'abattage[5] (art. 12, 13 et 17).

UN EGORGEMENT SANS ETOURDISSEMENT PREALABLE QUI NEST PAS UNE OBLIGATION RELIGIEUSE

Selon l'avis[6] Avis 01 – 162 sur l'étourdissement des animaux avant leur abattage de l'Institut du 21 décembre 2001 de l'Institut Suisse de Droit Comparée, l'interdiction de l'étourdissement n'est contenue ni dans la Bible ou le Talmud[7], ni dans le Coran ou la Sunnah : « Cela s'explique par le fait que l'étourdissement est un procédé tardif lié à l'évolution des mœurs... au souci de ne pas lui causer une souffrance inutile ». La consommation de la viande, pour un musulman, est donc licite sous réserve que le moyen d'étourdissement ne provoque pas la mort et que celle-ci intervienne par égorgement[8]

UNE CERTIFICTION HALAL QUI REPRESENTE UN ENJEU ECONOMIQUE

De grands groupes de distribution ( Carrefour, Intermarché...), des producteurs de pizza se sont rapidement investis dans la vente de produits halal... Des restaurants ont introduit des menus halal. Certains restaurants de la chaîne Quick[9] ne proposent même que des menus halal.

Le marché du halal a en effet pour cible 5 à 6 millions de musulmans[10] vivant en France. Dans son étude du mois de mars 2011 « Le marché des produits halal. Perspectives decroissance et secteurs porteurs, forces en présence dans les IAA et panorama des circuits de distribution »; le Xerfi[11] souligne qu'au regard d'une hausse maximale attendue de la consommation alimentaire de 1%, « les produits halal affirment leur rôle de relais de croissance, en particulier sur le segment des produits carnés (viandes, plats cuisinés, etc.) ». Il poursuit: « Au-delà, le champ de loffre dite « halal » peut être élargi pour englober un vaste ensemble de produits alimentaires (soupes, bonbons...) et non alimentaires (cosmétiques, parfums, vêtements) mais aussi des services (touristiques, financiers) ».


UNE INTRODUCTION DE PRODUITS HALAL CORRESPONDANT MOINS A UNE OBLIGATION ALIMENTAIRE QU'A UNE VOLONTE D'ISLAMISER LES PAYS OCCIDENTAUX

L'islam permet aux musulmans qui ne peuvent disposer de produits certifiés halal d'en consommer par nécessité mais non pour le plaisir. Produire de tels produits dans notre pays est un moyen de mieux affirmer que la France devient une terre d'islam. Le faire sans introduire l'étourdissement avant abattage, c'est l'affirmer avec plus de force et indiquer que nos lois doivent s'adapter à la charia jusqu'à ce qu'elle devienne la norme.

UNE SCANDALEUSE MISE EN CONSOMMATION DE PRODUITS HALAL IMPOSEE AUX NON MUSULMANS

Il es totalement inadmissible que des cantines n'achètent que de la viande halal au motif que certains de ses consommateurs sont musulmans. Même remarque pour ce qui est des rations militaires parfois servies en opération.

Il est totalement inadmissible par ailleurs que cette introduction du halal soit parfois faite à l'insu des consommateurs. Certains heureusement, lorsqu'ils l'apprennent par une indiscrétion, sortent du sida mental dans lequel les politiciens les ont plongé depuis plus de 40 ans. Ainsi une section locale d'Unité SGP police FO affichant dans une caserne de CRS à Rouen début avril 2010 un tract dénonçant que de la viande halal ait figuré au menu à leur insu lors de leur cantonnement à Pondorly (Val-de-Marne).

Mais cette consommation imposée à l'insu des consommateurs est plus répandue que l'on pourrait le croire. Il est quasiment certain que les Français ont tous consommé de la viande halal sans le savoir. Cécilia GABIZON par exemple, écrivait le 25 février 2010 sur le site du Figaro «Sur trois animaux abattus rituellement, c'est-à-dire sans étourdissement préalable, presque deux seront en fait consommés par l'ensemble des consommateurs, toutes confessions confondues», assure l'OABA (Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs)...Car les musulmans n'apprécient pas tous les morceaux de bœuf ou d'agneau. Pour des raisons culturelles et économiques, ils préfèrent les abats et les pièces à bouillir. Résultat : pour obtenir la quantité des morceaux halal désirée, bien plus de bêtes sont tuées que celles qui sont consommées par des musulmans. «Les filets et les entrecôtes, qui sont chers, sont donc souvent vendus dans le circuit classique», reconnaissent les professionnels. Dans la filière casher, plus restreinte, l'arrière des animaux n'est pas consommé. Seule une bête sur quatre abattues selon le rite juif serait finalement vendue dans le circuit casher ».

Par ailleurs, selon un rapport du comité permanent de coordination des inspections, 80 % des ovins seraient égorgés en France sans étourdissement préalable. Cela permet de prélever avec l’appellation halal les boyaux (très utilisés en cuisine orientale) et de réintégrer la viande dans le circuit classique.


Ainsi, nos concitoyens qui, majoritairement[12] jugent inadmissibles les conditions d'abattage rituels contribuent-ils à la diffusion de ce qu'ils condamnent. Même constatation pour ceux qui jugent l'islamisation de la France dangereuse puisque la certification halal coûte entre 0,10 et 0,15 € par kilogramme de viande[13].

UNE SCANDALEUSE MESURE DE DISCRIMINATION A L'EMBAUCHE.

Le sacrificateur, qui prononce l'hommage à Allah doit évidement être musulman. Le contrôleur également. Il y a dès lors la mise en place d'emplois réservés aux musulmans et une discrimination à l'embauche dans un pays qui a pénalisé toute discrimination dans le cadre de lois mises en oeuvre contre les seuls autochtones et les chrétiens.

Cette situation contrevient au principe à valeur constitutionnelle d'égalité.

QUE FAIRE?

L'Etat:

- interdire les abattages rituels. A minima les autoriser avec l'étourdissement règlementaire[14];

- dépénaliser la discrimination à l'embauche. A minima permettre à des employeurs catholiques de disposer d'un quota de salariés catholiques au moins égal au nombre de musulmans et de juifs employés dans la certification rituelle;

- imposer la traçabilité de la viande et des produits dérivés et l' inscription à la vente qu'il s'agit d'une viande ou d'un produit d'une origine non rituelle.

Lecitoyen:

- boycotter les restaurants ne servant que du halal.

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[1] « Il s’agit d’une coupe rapide et profonde...des vaisseaux sanguins (les deux artères carotides qui transportent le sang au cerveau depuis le cœur et les deux veines jugulaires qui ramènent le sang du cerveau vers le cœur), la trachée et l'œsophage. ...Cette coupe doit être accompagnée par la prononciation de « Bismillah, Allah Akbar ». Dr. Abdul Majid Katme, Président de la « Islamic Medical Association de Grande Bretagne » Londres 1986 . Cité par http://www.observatoireduhalal.com

[2] Paradoxalement elle organise le génocide de masse par avortement

[4] Mise à mort par saignée

[7] Pour le judaïsme

[8] Cf. Werner Hartinger pour le judaïsme et les fatwa du cheikh Jad-al-Haq,

[9] Qui appartient à une filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations...

[10] A comparer aux 64% de catholiques déclarés (sondage IFOP publié dans le Monde le 15 octobre 2009 ) soit un peu plus de 40 000 000 de personnes dont seulement 4,5%, soit un peu plus de 180 000, pratiquent régulièrement

[11] Groupe français d'études sectorielles. Résumé de l'étude: http://www.xerfi.fr/etudes/1IAA40.pdf

[12] Selon le sondage de l'IFOP du 10 décembre 2009, 72% des Français désapprouvent la dérogation relative à l'étourdissement: http://www.abattagerituel.com/pdf/Sondage-ifop-abattage-r...

[13] Les mosquées de Paris, Evry-Courcouronnes et Lyon, sont agréées par le ministère de l'Intérieur pour organiser l'abattage rituel. Elles sous-traitent à des associations. Le marché, estimé à 50 000 000 d'euros, pourrait représenter jusqu'à 750 000 € de taxes.

[14] Comme c'est le cas en Suède, en Norvège, en Islande, en Suisse...




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