dimanche 24 janvier 2010

Nous reproduisons ici l'appel à la mobilisation de l'excellent site e-deo:


Le libéralisme, voilà l'ennemi, avec cette foi, naïve, lâche ou complice dans l'équilibre qui viendrait naturellement de la seule confrontation des forces bonnes ou mauvaises ou, dans l' ordre économique, de l'offre et de la demande.

Le libéralisme participe à l'idéologie maçonnique, au mécanisme du"solve et coagula" qu'il met en oeuvre. On détruit les structures traditionnelles, les principes de droit naturel, et on construit un "patchwork" où tous sont censés se reconnaître.

Le libéralisme est fondé:

- au plan politique, sur le relativisme religieux et philosophique, sur l'interdiction de rappeler qu'il y a une vérité autre que la relativité de toute chose; qu'il y a une vérité "en soi" et non "pour soi";

- au plan économique, sur l'utopie d'un équilibre qui se fera naturellement, comme si l'on pouvait parfois choisir de ne pas travailler au motif que les conditions salariales et de travail sont inadmissible, ou ne pas acheter de quoi manger ou se vêtir au motif que les marges pratiquées sont scandaleusement trop fortes.

Le libéralisme a perverti le milieu catholique, l'a vidé de sa substance, le fait ramper devant l'erreur et réduit à néant les efforts éventuels pour lutter contre les forces de la Révolution.

L'exemple nous en a été donné par la "marche pour la vie" du 17 janvier 2010.

( c'est plus positif, plus politiquement correct qu'une marche contre l'avortement)

où les organisateurs, obéissant à plusieurs évêques ayant appelé à y participer tout en mettant en garde contre toute politisation, ont interdit à Civitas, selon ce qui nous a été rapporté, de prendre ses bannières, de dénoncer ceux-là même qui ont fait voter l'avortement ou qui le proclament comme un droit, comme Nicolas SARKOZY ( discours de fin de campagne 2007 : « La France, ...ce n’est pas une ethnie, c’est une République ...où le droit à l’avortement fait partie de notre identité »).

Les mêmes auraient simplement demandé le droit "à la vie", "à la liberté de penser" pour protester contre Hitler, Staline ou Pol Pot au lieu de dénoncer leurs crimes et l'idéologie à leur origine... Certains d'entre-eux, reprochent probablement à Pie XII, qui a tant fait pour les juifs, de n'avoir pas parlé assez fort alors qu'il devait aussi protéger les catholiques? Un peu de conséquence Messeigneurs et Messieurs. Un peu plus de courage.

Permettez-nous de vous dire Messieurs les évêques, avec tout le respect dû à votre charge mais au regard de cette charité indissociablement liée à la vérité selon l'encyclque "Caritas in Veritate" de Benoit XVI, qu'un jour il pourrait vous être demandé si vous n'avez pas été complices des crimes d'avortement quand vous vous taisiez ou prétendiez, au mieux, vous dresser pour la vie, tout en demandant de ne pas politiser le discours quand justement on est en plein champ politique.

Il pourrait vous être demandé si vous n'avez pas appuyé du bout des lèvres une juste révolte, tout en affadissant et stérilisant le discours. Prenez donc exemple sur les évêques espagnols qui s'engagent et descendent dans la rue pour manifester, ou sur les plus conséquents des évêques américains qui refusent

la communion aux politiciens publiquement favorables à l'avortement.

Jean-Claude PHILIPOT

vendredi 15 janvier 2010

Un épiscopat trop souvent tiède et frileux vis à vis du politique



En marche pour la vie Interrogé par Famille Chrétienne, Mgr Aillet explique les raisons qui l'ont poussé à soutenir la marche pour la Vie :

"J’ai apporté cette année encore mon soutien à cette marche, car il me semble important que les évêques encouragent les laïcs à chaque fois qu’ils témoignent de l’Évangile de la vie."

Mgr aillet A propos des risques de récupération:

"Je comprends cette crainte, partagée par de nombreux fidèles, et qui les dissuade de se joindre à la Marche pour la vie. J’ai donc demandé aux organisateurs d’être vigilants quant à toute tentative de récupération politique.

Cela dit – et cela fait, je l’espère –, je pense qu’il est important que les laïcs, particulièrement les jeunes familles, osent témoigner courageusement de la beauté et de la valeur de la vie. "


Curieuse remarque de Mgr Aillet. Nous sommes en présence d'un véritable génocide qui concerne pour notre seul pays plus de 200 000 enfants conçus par an. Il n'a été possible que parce que des hommes et des femmes élus au Parlement en ont voté la loi, et nous devrions continuer à ignorer le lien intime qui existe entre ces élus et cette loi?
Nous sommes des citoyens. A ce titre nous devons nous engager pour que les lois de notre pays respectent la loi naturelle et les principes essentiels que nous demande l'Evangile.

S'agissant de l'avortement, est-ce ou non la suppression d'une vie innocente? Si c'est bien le cas, comme nous le rappelle Jean-Paul II dans l'Evangile de la Vie, il ne faut pas en rester sur la seule attitude qui consiste à dénoncer l'acte. Il faut dénoncer la loi et ceux qui l'ont faite et appeler les Français à voter pour ceux qui s'opposent à l'avortement. Cette responsabilité des législateurs est d'ailleurs soulignée par Jean Paul II au point 59 de son encyclique:

"De même les médecins et le personnel de santé sont responsables, quand ils mettent au service de la mort les compétences acquises pour promouvoir la vie.
Mais la responsabilité incombe aussi aux législateurs, qui ont promu et approuvé des lois en faveur de l'avortement et, dans la mesure où cela dépend d'eux, aux administrateurs des structures de soins utilisées pour effectuer les avortements".

On tue par centaine de milliers et il faudrait ne pas montrer du doigt ceux qui sont à l'origine de cette loi et qui refusent de l'abroger?

On généralise maintenant un avortement chimique (pillule du lendemain). On permet aux médecin de la prescrire aux mineures sans que les parents en soit au courant, et il faudrait continuer d'accorder du crédit à ces gouvernants?

Un peu de pudeur et de conséquence. Assez de ces attitudes tièdes contraires à l'Evangile et qui sont à l'origine de la déchristianisation de la France. Assez de complicité indirecte avec les assassins. Des évêques américains, plus courageux, refusent la communion aux politiciens pro-avortement. Ils sont plus conséquents avec leur foi.Grâce à eux, grâce aussi aux pasteurs évangélique engagés dans cette même voie, le courant pro-vie progresse la-bas.