jeudi 26 novembre 2009

Campagne contre l'euthanasie

Face à la nouvelle tentative des députés socialistes d'essayer de refaire passer une loi sur l'euthanasie en proposant un nouveau texte mis en discussion le 19 novembre 2009, un rapide mouvement de sensibilisation de l'opinion, avec pétitions, a été lancé par "l'Alliance pour les Droits de la Vie", le site "e-deo", puis d'autres sites ou sites de mouvements catholiques comme "La Porte Latine "et "Civitas".

L'Association Marnaise Christianisme et Société (AMCS) a relayé les appels à la mobilisation.

Elle a par ailleurs écrit la lettre suivante aux députés de la Marne dont la circonscription comporte une partie de la ville de Reims ( M. Jean-Claude THOMAS, Mme Catherine VAUTRIN et M. Arnaud ROBINET):

"A l’issue d’une mission d’information approfondie, le Parlement a voté à l’unanimité la loi du 22 avril 2005, dite « loi fin de vie ». Cette loi est aujourd’hui en cours de mise en œuvre, dans le cadre d'un refus tant l’acharnement thérapeutique que de l’euthanasie, tout en garantissant aux personnes concernées par la maladie le droit de refuser un traitement.

Malgré ce texte, les tentatives de légalisation de l’euthanasie n’ont pourtant pas cessé . C'est ainsi qu'on annonce une proposition de loi émanant du groupe socialiste qui doit être débattue le 19 novembre prochain. Pourquoi revenir sur cette question et laisser planer le doute sur un principe fondamental voté à l’unanimité ? Pourquoi ne pas conforter la mise en œuvre des soins palliatifs, insuffisamment répandue en France?

Nous vous demandons de repousser ce texte en faveur de l’euthanasie. Attention en effet à ce qu'on arrive pas rapidement à une société où l'État, dans un premier temps, inciterait fortement les personnes jugées inutiles à mettre fin à leur vie, puis digne héritier de la société nazie, prendrait vite la place de l'intéressé pour décider à sa place lorsqu'il n'a plus les moyens physiques ou psychiques de s'exprimer lui-même.

L'argument d'un choix qui serait effectué par la famille ne serait pas plus satisfaisant parce que ce que celle-ci, dans la société individualiste et sans repère dans laquelle nous sommes, pourrait également être tentée de suivre les conseils de l'État pour des raisons de « confort » voire de succession patrimoniale.

L'argument d'une validation du « choix » de l'intéressé par le milieu médical ne tient pas davantage au regard de la difficulté psychologique d'analyse de situation dans laquelle peut se trouver un malade, des pressions que peut être invité à exercer le milieu médical, notamment hospitalier, ne serait-ce qu'en ne mettant justement pas en œuvre les soins palliatifs permettant à l'interressé de supporter son état.

Ne passons pas d'une situation d'acharnement thérapeutique inconsidérée, du refus de donner des analgésiques forts, longtemps mis en œuvre dans notre pays, au motifs que leur administration pourrait être dangereuse, à l'euthanasie. Mais il est vrai que ce sont peut-être les mêmes qui ont incité à ne pas développer une vraie politique d'accompagnement palliatif de façon à ne proposer dans un deuxième temps que l'euthanasie à des patients à bout et à un public habilement manipulé sur des cas d'extrême souffrance non traitée.

Nous en appelons donc solennellement à votre conscience pour repousser tout texte qui permettrait d'avancer vers une libéralisation de l'euthanasie. L'interdit de tuer un innocent est au cœur du droit naturel et de notre civilisation occidentale. Il l'est, heureusement, bien au delà du principe normatif chrétien. Refusons tout retour à la barbarie.

Je vous prie d'agréer, M............ le Député, l'expression de ma considération très distinguée ".

Jean-Claude PHILIPOT

M. Jean-Claude THOMAS a répondu par lettre du 19 novembre 2009, en indiquant notamment " qu'il était attentif à nos préoccupations et à nos attentes".
Merci à M. Jean-Claude THOMAS pour sa réponse rassurante.

Madame Catherine VAUTRIN a par ailleurs répondu par lettre du 3 décembre 2009 où elle rappelle que la loi N°2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie a permis "de trouver un point d'équilibre", que la proposition de loi ne "propose pas simplement de franchir "un pas supplémentaire" dans l'accompagnement mais remet en cause la philosophie de la loi de 2005 en instaurant un véritable "droit à la mort", condamné par le Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) ". Après un développement sur la situation internationale et la difficulté de définir "une souffrance physique ou psychique ne pouvant être apaisée..." elle indique qu'elle a donc voté contre cette proposition de loi du groupe SCR (socialiste, radical, citoyen et divers gauche).

Merci à Madame Catherine VAUTRIN pour sa longue réponse qui répond, sur ce dossier, à la préoccupation qui est la nôtre de défendre la vie humaine et à être attentif aux dérives qui pourraient mener vers une société n'appréciant l'homme qu'au regard de son utilité sociale immédiate, et la vie comme un simple amas de cellules.





Loi Mallié sur le travail du dimanche

Nous renvoyons tout d'abord aux sites nationaux auxquels on doit se référer au fond:

- le site dédié "Le dimanche, j'y tiens": http://www.travail-dimanche.com/
- Civitas, avec notamment l'article à l'adresse: http://www.civitas-institut.com/content/view/551/2/).

L'association a écrit fin septembre aux maires de Reims, Châlons-en-Champagne, Dormans, Epernay et Sezanne afin de les inviter à ne pas faire de demande visant à permettre le travail du dimanche.

La lettre appelait les maires de l'opposition à rester sur la position qui avait été la leur lors du débat parlementaire, et les maires de la majorité à revenir sur le sens général du vote en ne faisant pas la demande de libéralisation du travail le dimanche au préfet de région.

En pratique, au regard de la loi ( art. L. 3132-25 du code du travail ) et de l'absence de Périmètre d'Usage de Consommation Exceptionnelle (PUCE) qui concerne les zones urbaines de plus d'un million d'habitants, seuls les établissement situés dans des communes d'intérêt touristique ou thermales et d'affluence exceptionnelles pouvaient faire l'objet d'une telle mesure.

Seul le maire de Chalons-en-Champagne a répondu à cette première lettre en indiquant qu'il avait été opposé à cette modification législative lors de la discussion et qu'il ne comptait pas proposer sa commune pour une mesure qui "en outre n'aurait aucun intérêt économique". Nous remercions M. Bruno BOURG-BROC, député-maire de Châlons-en-Champagne pour cette réponse qu'il a directement signée, et aussi pour une réponse antérieure sur un autre dossier. Il est appréciable que les catholiques puissent encore être compter sur leurs élus sur certains dossiers.


L'association a par ailleurs écrit le 23 septembre au préfet de région Champagne-Ardenne , préfet de la Marne (copie maire de Reims et journal l'Union) pour lui signaler que le magasin Carrefour REIMS CERNAY avait distribué un ticket proposant une réduction immédiate de 8 € pour un achat minimum de 80€, utilisable uniquement le dimanche 27 septembre. La lettre, écrite avant que ne soit comprise toute la malice de cette offre, ne décrivait d'ailleurs qu'un ticket utilisable jusqu'au dimanche 27 septembre. Elle demandait si cette ouverture avait été faite dans le cadre de cette loi.

Le préfet de région indique dans sa lettre en date du 13 octobre 2009:
- que Reims n'était pas concerné par les PUCE;
- que l'ouverture du 27 septembre correspondait à une dérogation "classique" , l'art. L. 3132-26 du code du travail indiquant que "dans les établissements de commerce de détail où le repos hebdomadaire a lieu normalement le dimanche, ce repos peut être supprimé les dimanches désignés, pour chaque commerce de détail, par décision du maire. Le nombre de ces dimanches ne peut excéder cinq par an".
Le préfet indique, qu'après consultation des organisations syndicales salariales et patronales, la ville de REIMS a bien autorisé par arrêté n° V-DIRIDEL-FA 09-157 du 22 septembre 2009 les responsables de la branche "hypermarchés" à employer du personnel le dimanche 27 octobre 2009.
Merci au préfet de région d'avoir apporté ces éclaircissements qui viennent éclairer la réponse du maire de Reims en date du 7 octobre, rappelant que "l'ouverture des commerces le dimanche répond à une réglementation stricte à laquelle la Ville de Reims est, comme toute les communes, sollicitée dans son application et qui indique que les conditions du code du travail son scrupuleusement respectées".
Merci aussi à Madame Adeline HAZAN pour la réponse qu'elle nous a faite personnellement dans le cadre de la deuxième lettre pour laquelle elle était en copie.

Notre démarche a été citée en exemple par France Jeunesse Civitas.


Il est signalé par ailleurs que l'abbé Ludovic GIROD, supérieur du prieuré ND de Fatima (Prunay), nous a fait savoir qu'il avait écrit le 22 octobre 2009 au directeur de Carrefour Cernay (copie au journal l'Union) pour lui rappeler l'enseignement de l'Eglise . Qu'il soit félicité pour cette action et qu'elle serve d'exemple aux autres prêtres.


Nous devons faire preuve de vigilance. Nous pouvons par ailleurs nous demander si les hypermarchés correspondent bien à ces établissements de commerce de détail prévus antérieurement à la loi MALLIE dans le code du travail, ou si une partie seulement de leurs vente s'y rattachent.

Nous pouvons aussi inviter les syndicats à approfondir ce point et éventuellement à lancer des recours.


Jean-Claude PHILIPOT
Président de l'Association Marnaise Christianisme et Société.





mercredi 25 novembre 2009

Pourquoi une association de plus, alors qu'il existe des associations nationales catholiques qui oeuvrent dans le même sens que nous ( Civitas, Ichtus, Catholiques en Campagne, etc...) ? Pour bien marquer marquer notre enracinement vis à vis des élus.

Nous somme une association marnaise et nous entendons défendre les valeurs auxquelles nous croyons, dans la Marne.

L'appartenance à l'AMCS n'est d'ailleurs pas exclusive de l'appartenance à une des associations nationales précitées, mais:

1) Nous pensons qu'il faut, dans le combat pour la défense de ces valeurs dans la société, dépasser les clivages et que le cadre local permet plus facilement de le faire:
- traditionalistes partisans de la Fraternité St Pie X/ traditionalistes partisans de la Fraternité St Pierre, de l'Institut du Bon Pasteur, de l'Institut du Christ Roi;
- traditionalistes / non traditionalistes;
- chrétiens catholiques/autres chrétiens.

Lorsque la civilisation chrétienne est attaquée de toute part, on se serre les coudes et on travaille ensemble.

2) Nous pensons:
- qu'il faut mener des actions de terrain, actions de lobbying en direction des élus et des médias;
- des actions de communication et de mobilisation vis à vis des chrétiens et, au delà, des citoyens qui pensent quelle que soit leur conviction et leur pratique religieuse que le christianisme a fortement contribué à apporter une civilisation respectueuse de la nature humaine, et qu'en évacuer les apports dans la société, en évacuer toute référence à un ordre naturel est un retour à un monde moins humain, moins social ( travail le dimanche,...) et parfois inhumain (libéralisation de l'avortement, avortement par la pilule du lendemain, euthanasie)
.

3) Nous pensons qu'un chrétien n'a pas le droit de ne pas s'engager dans la cité et de laisser le terrain aux adversaires du christianisme; qu'il n'a pas le droit de rester prostré dans le "providentialisme"; qu'il est incohérent de "pester" contre les politiciens en place et de ne pas s'engager dans le vie publique, au moins en aidant les chrétiens qui ont décidé de le faire.


REJOIGNEZ NOUS.

am.christianisme.et.societe@gmail.com