mardi 1 novembre 2011

Extrait du discours d'Alain Escada à la manifestation nationale du 29 mars 2011

Nous soulignons une demande essentielle relative à un texte de loi moralisant les aides publiques en interdisant qu'elles ne viennent subventionner directement ou indirectement des expositions et spectacles blasphématoires ou de nature à offenser une partie des citoyens dans leurs convictions religieuses profondes.

Demander l'interdiction du blasphème aurait été, selon nous, guère réaliste et d'ailleurs non souhaitable. C'est en effet au nom d'une interdiction du blasphème que des chrétiens sont persécutés dans des pays musulmans pour avoir prononcé des paroles jugées blasphématoires vis à vis de l'islam ou les avoir prétendument prononcées . Il suffit en effet que deux ou trois musulmans, dont la parole pèse autrement que celle d'un chrétien, accusent ce chrétien d'un tel délit pour que des persécutions terribles s'abattent sur lui ( cf. par exemple la condamnation à la pendaison d'Asia Bibi au Pakistan) , d'où la demande d'instances catholiques liées à Rome qu'une dépénalisation du blasphème interviennent dans ces pays musulmans.

Nous considérons que si une loi contre des subventions publiques pour de tels spectacles ou des expositions du type de celle du Piss Christ ne peut être votée d'ici les élections de mars 2012, il faudra que les candidats à la Présidence de la République et à la représentation législative se prononcent pour ou contre un tel texte et s'engagent, s'ils prennent une position contre de telles subventions, à le faire voter le texte de loi dans les meilleurs délais.

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