mercredi 8 mai 2013

Nous mettons en ligne ce compte rendu de conférence au regard de tout son intérêt. Il permet de mieux  comprendre le mécanisme génocidaire des régimes totalitaires, "bruns", "rouges" ou qui se prétendent démocratiques.
Il s'agit d'une conférence organisée par le Renouveau Français à Paris.


"Compte rendu de la conférence : « Le génocide vendéen, dérapage ou conséquence des principes révolutionnaires?"

"A l’heure où nous commémorons le 220ème  anniversaire du lancement des massacres en Vendée par la Convention, la venue de Jean de Rouen a permis d’éclairer les militants sur cet épisode bien peu évoqué par l’ historiographie républicaine officielle. Sa problématique fût la suivante : les massacres en Vendée sont-ils un dérapage, un épisode sanglant mais justifié par un cadre de guerre civile, ou sont-ils la conséquence des principes révolutionnaires, c’est-à-dire un massacre purement fondé sur l’idéologie des républicains.  Notre conférencier, plutôt que de rentrer dans la polémique concernant la reconnaissance d’ un « génocide » en Vendée par l’Assemblée Nationale, préfère prendre la problème de plus loin en cherchant ses racines philosophiques.

 Le premier temps de cet exposé fût consacré à un rappel des faits. L’extermination des vendéens est organisée en deux décrets votés par la Convention: 1er  aout 1793 et 1 octobre 1793. Le premier commande la saisie et la nationalisation des biens, l’extermination des seuls hommes et la déportation des femmes, des enfants et des vieillards. Devant les difficultés d’exécution du projet de déportation les révolutionnaires en arrivent au second décret qui commande l’extermination totale de la population ( 815 000 habitants ) et change le nom du département Vendée en « Vengé ».
L’exposé des crimes des armées républicaines tient du catalogue d’horreurs. Les révolutionnaires, à la recherche de moyens de grande échelle en vue d’une extermination de masse, ont d’abord recours aux armes « chimiques » : gazage, empoisonnement de puits à l’arsenic, mines anti-personnelles. Devant un premier échec, les républicains reviennent à des méthodes plus artisanales : fusillades, noyades, guillotine. Saint-Just à la Convention de réjouit de l’existence d’une tannerie de peaux humaines à Meudon. Les fours à pain sont reconvertis en crématoires. Le sommet de l’efficacité meurtrière est finalement atteint par l’institution des 12 colonnes infernales de Turreau, dont les troupes incendient bois et villages et passent au fil de la baïonnette tout suspect tombant entre leurs mains.
Le fait que les exactions des colonnes infernales commencent après la Virée de Galerne, c’est-à-dire à un moment où l’Armée Catholique et Royale ne représente plus de danger pour la République, invalide fortement l’hypothèse du dérapage. Ces crimes ne procèdent pas d’un dérapage car ils ont été délibérés, planifiés et légiférés. Il reviendra dans un second temps de manifester le ressort idéologique qui a conduit à une extermination voulue et organisée.

Dans un second temps donc , Jean de Rouen a analysé les concepts de nature humaine, de société et de citoyenneté à la lumière des principes révolutionnaires. L’objectif étant de comprendre par quels ressorts une assemblée prétendant à la défense des droits de l’homme pouvait justifier de tels massacres.
Pour commencer, l’origine du libéralisme des Lumières se trouve dans le nominalisme, une doctrine datant du XIIIème siècle qui récuse l’existence des universaux au profit d’une irréductible singularité de toute réalité. Il n’y a donc pas de nature humaine mais un ensemble d’individu.
Par la suite, la fiction de l’ «état de nature » proposée par Rousseau met en scène un homme sans société, véritable animal suivant ses instincts avec sa force pour seule limite. On en tirera deux corolaires , d’abord que la société n’est pas naturelle mais est le résultat d’un convention ( contrat social ), ensuite que l’appartenance à la société est la condition de l’ humanité..
Ainsi, après la destruction de la société organique d’Ancien Régime fondée sur les corps intermédiaires, la Révolution voit la naissance d’une société contractuelle issue d’un accord entre l’individu et l’Etat.
La condition de la liberté pour l’homme devient selon Rousseau d’adhérer au contrat social pour participer à la volonté générale. Celui qui renonce à la liberté, à la volonté générale et au contrat social s’exclût donc de l’humanité.
Cette non reconnaissance d’une humanité en dehors de la relation à la citoyenneté permet d’expliquer la rhétorique des révolutionnaires vis-à-vis des populations vendéennes qui se retrouvent d’abord exclus du corps social, « brigands », et ensuite animalisés, « race maudite » et de justifier les traitements dont ils furent victimes.

Ainsi la contradiction entre l’idéologie révolutionnaire des « droits de l’homme » et ce que Baboeuf lui-même appela en son temps le « populicide » n’est seulement qu’apparente. Un examen poussé des doctrines et des faits conclut à une cohérence entre les théories de la Révolution et ses réalisations pratiques. L’alibi d’un « dérapage » est invalidé par les sources historiques".

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